Les racines
Les racines de Jede.
Ainsi voyait le jour,
Chantal CHEVENEMENT
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Née en automne 1954, à la maison familiale, dans le lit de mes parents !!!!!
dans la commune de Gilley (25) département du Doubs, Franche Comté,
localement appelé, le Haut-Doubs, et plus précisément le Saugeais.......
Les fermes sont thypiques, colosales, garnies de bois, protection du froid,
( Il est rigoureux l'hiver, dans cette région )
et présentant de jolies et grandes cheminées, nommées, Tué ou Tuhé, ou Tuyé.
Les sapins, ces arbres majestueux, restent mes préférés, et je ne cesse de m'émerveiller devant leur stature impressionnante, et devant ce vert, si puissant, presque noir.
Même si je ne suis pas restée très longtemps dans ma région natale, le Haut Doubs, puisque mes parents avaient choisi de partir vivre ensuite dans la plaine du Jura, Parcey, (Papa ayant déniché un emploi plus confortable financièrement, et surtout moins pénible.) je garde une passion vive pour ce département du Doubs.
Au cours de mon enfance, je passais mes vacances chez ma tante d'amour, "Lucie", et oncle Jean, fermiers, des souvenirs inoubliables...... et mes parents fiers de leur territoire, ne manquaient pas de me conter les bons moments comme les périodes difficiles, passés dans cette superbe région.......Ainsi je pense avoir été imprégnée de tout cet amalgame de sentiments et de passion.
Les fermes.
Un charme fou.
Une nostalgie profonde.
Le tuyé !!!!
Cette cheminée de grande taille, qui partait d'une grande pièce, arrière cuisine.
Dans cette grande pièce, un grand feu, à même le sol, qui se consumait lentement
pour fumer les jambons, palettes, saucisses, lard, produits à la ferme.....durant des jours, des mois.....
Une odeur bien de chez nous, une bonne odeur qui reste collée dans mes narines.....
De la toiture de certaines fermes du Haut-Doubs, principalement dans le Val du Saugeais ou dans la région de Morteau sort parfois une énorme cheminée recouverte de tôle ou de bois. En fait, il s'agit de l'extrémité visible du tué (ou tuhé ou tuyé) qui permet de faire fumer et sécher la viande qu'on y a suspendue.
Le tué est une vaste pièce borgne dans laquelle arrivent les tuyaux de tous les poèles de la maison. Dépassant les 10 mètres, cette pryamide débouche sur le toit où l'orifice peut être ouvert ou fermé en fonction de la direction du vent à l'aide d'un système de chaînes manoeuvré de l'intérieur.
Dans le tuyé, au moyen de perches, sont suspendus les morceaux qui seront fumés pendant au moins trois ou quatre semaines aujourd'hui, des mois, voir un an auparavent. Les fourneaux à bois étant moins utilisés qu'autrefois, on a souvent placé, au centre de la pièce, un foyer dans lequel se consument des branches de sapin, des copeaux ou de la sciure. La charcuterie, une fois fumée, reste en place et l'atmosphère de l'endroit parvient parfaitement à sa conservation. Une échelle ou une galerie permettent d'aller constater l'état des aliments et de les surveiller.
Et les fleurs....de mon enfance.
La belle et grande gentiane !!!!
Ma fièreté.
et le chardon argenté,
Carline Acaule.
ou Baromêtre
Mon adoré
Bon week end, sous le soleil...
Et cet écrit de Patlesarthois!!!
La civilité des campagnes avait ses règles
On la mesure par ses maisons, ses fermes, et ses champs.
C’étaient pour la plupart des gens modestes
Qui travaillaient pour vivre et tout cela tente
à disparaître. Il n’existait pas de richesse à
proprement parler, mais de l’aisance. Etre racine,
se savoir racine, des gens de souche. Il est bon
de se promener à travers les êtres de notre enfance.
Les chuchotées de village en village raniment l’esprit des années.
Je crois savoir que ton pays du haut Doubs était
Considéré comme étant le plus glacial de France.
Merci à toi, cher Pat'